Quand le cinéma donne envie de changer le monde...

Droits des peuples

Les droits des peuples sont d’une grande variété. En première ligne, le droit des peuples à l’autodétermination est un pilier du droit international contemporain et a constitué la base juridique et politique des processus de décolonisation. Mais il ne peut être dissocié de la souveraineté économique, notamment du contrôle des ressources et du droit de choisir librement son type de développement. Dans un monde où les États font encore largement la loi, le respect des droits des peuples constitue une élément primordial dans leur marche vers une dignité et une liberté plus grandes. Les films de cette sélection interrogent les contextes culturels, politiques, juridiques, globaux ou locaux, ainsi que l’histoire de la relation inégale qui s’est nouée entre les peuples et les États.

  • Forgotten bird of paradise, 2009

    Immersion dans les luttes oubliées de Papouasie occidentale : scènes inédites de combattants rebelles papous dans leurs bastions de la jungle, entrevues secrètes avec des prisonniers politiques...

  • Honk, 2011

    Au coeur des États-Unis, Curtis, Golda et Veldean se trouvent confrontés à l’absurdité et à la violence de la peine de mort. Pendant ce temps à Huntsville, petite ville du Texas, les exécutions rythment le quotidien.

  • Hiper Mulheres (As), 2011

    Au village Kuikuro d’Ipatse, dans le Haut Xingu, une vieille femme sent qu’elle va bientôt mourir. Elle souhaite chanter et danser une dernière fois lors du Jamurikumalu, un rituel auquel participent toutes les femmes des villages alentours. Les répétitions commencent ; les plus jeunes apprennent de leurs aînées les chants traditionnels, les plus âgées se souviennent, chacune prend la place qui lui est due. Quant aux hommes, ils endossent parfois un rôle surprenant.

  • J’ai huit ans, 1961

    Film réalisé à partir de dessins d’enfants algériens recueillis dans un camp en Tunisie.

  • Lakota Land, terre de survie, 2009

    Après plus d’un siècle de politique fédérale visant à déposséder les Amérindiens de leur territoire, les Lakota décident de mettre le passé douloureux de la colonisation de côté et de regarder de manière constructive vers l’avenir.

  • La survie de nos enfants, 2003

    Dans ce long métrage documentaire, la cinéaste et artiste autochtone Alanis Obomsawin démontre la détermination et la ténacité du peuple mi'gmaq de Listuguj qui désire gérer lui-même les ressources naturelles de son territoire traditionnel. La survie de nos enfants offre une perspective contemporaine sur la lutte que poursuit le peuple mi'gmaq et sur sa victoire définitive, dont le point culminant est le « Prix pour la rivière la mieux gérée » accordé à la communauté par le gouvernement même qui refusait de reconnaître ses droits traditionnels.

  • Liberté Egalité Fraternité, 2012

    Assise à une table, Sonia, armée d'un rouleau de scotch et d'une paire de ciseaux, s'applique. Elle établit pour la réalisatrice un papier qu'elle connaît bien... A son aise dans le rôle de la préfète, elle fait endosser à son fils le rôle du policier et revient sur une humiliation de plus subie par la communauté des Gens du Voyage, tout en s'appliquant à recopier la devise nationale.

  • Negação do Brasil (A), 2001

    Polémique, ce film traite de la place des Noirs dans les novelas brésiliennes. Interviews et extraits de feuilletons à l’appui, la discrimination raciale au Brésil est montrée du doigt.

  • Nuestra voz de tierra, memoria y futuro, 1974

    Pendant 5 ans, les réalisateurs ont accompagné un groupe indigène de la région des Andes dans leur évolution historique et culturelle, montrant ainsi la complexité d’un processus qui va de la soumission à l’organisation et à la lutte pour la maintenance d’une culture.

  • O Mestre e o Divino, 2013

    Deux cinéastes dépeignent la vie au village de Sangradouro, à l’ouest du Brésil: Adalbert Heide, un missionnaire allemand, qui juste après le contact avec les Indiens en 1957, commence à filmer avec sa caméra Super-8, et Divino Tserewahu, jeune cinéaste xavante, qui produit des films pour la télévision et des festivals de cinéma depuis les années 1990. Entre complicité, compétition, ironie et émotion, ils donnent vie à leurs registres historiques, révélant un envers du décor bien particulier de la christianisation indigène au Brésil.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons les recherches suivantes :
autodétermination, souveraineté, indépendances, peuples sans Etat, autochtone, identité culturelle